C’est une traduction fidèle, sans contre-sens et qui « sonne juste ». Dans une bonne traduction, on ne doit pas sentir l’origine étrangère du texte. Le lecteur doit avoir l’impression que le contenu a été rédigé directement dans sa langue.

Un exemple est plus parlant qu’une longue explication :

Texte de départ (source) : “Any comparable designer would rest on their laurels after having made such a distinct impression on the fashion world”.

Traduction 1 : mot à mot, correcte mais peu pertinente (comparable à ce que peut donner un moteur de traduction automatique) : « Tout créateur comparable se serait reposé sur ses lauriers après avoir fait une telle impression dans le monde de la mode ».

Traduction 2 : professionnelle 100% humaine : « Pour un créateur de cette veine, il aurait été tout naturel de se reposer sur ses lauriers après avoir fait une telle entrée dans le monde de la mode ».

Traduction 3 : professionnelle 100% humaine : « Après avoir laissé une impression aussi positive dans le monde de la mode, d’autres créateurs se seraient contentés de se reposer sur leurs lauriers ».

On s’aperçoit qu’il n’y a pas qu’une seule traduction possible pour un même texte. Chaque traducteur a son propre style, c’est ce qui fait toute la richesse de ce métier ! Ce niveau de qualité et de détachement du texte d’origine des traductions 2 et 3 ne peut être obtenu aujourd’hui que par une traduction 100% humaine.

Reste cependant à savoir de quel type de traduction on a besoin : plutôt littérale donc proche du texte d’origine ou plutôt libre donc plus éloignée de la source. En règle générale plus le document est rédactionnel, plus le traducteur peut se permettre de prendre certaines libertés dans sa traduction, à condition que le sens général soit respecté.